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le grimoire d'Hastrel
16 août 2007

Cabourg

Me revoici en Belgique, après un séjour normand très occupé. Jeudi dernier, j'étais donc chez Marcel Proust. Enfin, à Cabourg, mais il paraît que c'est pareil. Il a fait un temps magnifique, à nous faire regretter de n'avoir pas pris nos maillots de bain... Au Grand Hôtel: Colonnades, dorures et tentures velours. J'ai déjeuné à la même table qu'une descendante de Roger Martin du Gard, une autre dame qui a écrit sur la vie de Dalida, quelques éminents auteurs et spécialistes comme Jean Renaud (l'un des grands spécialistes de la Scandinavie et des Vikings... mon père accessoirement), Stéphane Puisney (auteur de la BD La Saga des Lefébure, je la recommande à tout curieux de la Normandie), Georges Poisson (qui était là pour une biographie de Sacha Guitry), Gérard Pouchain (qui était là pour une biographie de Juliette Drouet et a écrit sur la Normandie), Michel Ruffin, un auteur qui écrit aussi sur la Normandie, et Elvira Dorada, qui a sorti son premier roman cette année. Et puis les maris/épouses de certains cités ci-dessus. À d'autres tables, il y avait plein d'autres gens intéressants (ou moins intéressants, ça dépend par quoi on est intéressé en fait). J'ai aperçu Francis Perrin, de loin, et échangé quelques mots avec Gonzague Saint-Bris (j'ignorais tout de ce monsieur, en fait, jusqu'à ce que je jette un coup d'oeil au programme dans la voiture au retour...). J'ai rencontré Yvan Brazoff, qui est un reporter et écrivain passionnant. Guy Carlier n'est pas venu mais avec la réputation qu'il s'était taillée l'an dernier à ce même salon, ça ne m'a pas étonnée. Monsieur le Maire a rendu hommage à Henri Amouroux, qui devait venir mais est décédé quelques jours avant, et à Proust, dont il est un fervent admirateur. J'avoue que je ne suis pas du tout à mon aise face à certaines mondanités, et que j'ai davantage aimé ce qui se trouvait dans mon assiette que certaines des conversations qui se déroulaient au bout de la table. Au Casino: Le salon en lui-même était très chouette. Par contre, le décor moderne du casino, c'est assez étrange. Tout est dans des tons rouge, bleu foncé, des formes design... jusqu'aux lavabos des toilettes qui sont rouges et illuminés de l'intérieur (et il paraît que les urinoirs ont la forme de grosses lèvres rouges, mais je ne suis pas allée vérifier! c'est Supernounours qui me l'a affirmé). Il reste la salle de bal dans l'ancien style du casino, murs blancs, frises végétales et faux ciel bleu nuageux au plafond, ça fait un drôle de contraste. Le salon aurait été encore plus chouette pour moi si je n'avais pas été coincée dans un angle de table au fond de la petite salle réservée à la littérature jeunesse, mais j'ai tout de même signé une dizaine d'Arghentur, sur un après-midi, j'étais contente. J'ai notamment rencontré Arthur, un garçon qui aime les dragons et qui m'avait acheté Rollon l'an passé. Si je retourne à Cabourg l'an prochain, je sais que je lui dessinerai un dragon sur son tome 2, et je le ferai avec plaisir. Les gens que l'on rencontre, c'est ce que je préfère sur un salon, et à Cabourg j'ai été servie! Tout ça me fait une belle brassée de bons souvenirs... @ + Sig
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